2004   -   Afrique Australe         La 3 ème boucle !!

Check in & embarquement au terminal F depuis les incidents survenus au E qq mois auparavant – 

 

Johannesburg vol toujours long et fatiguant – Douane – Transit - tout est pratiquement désert ce matin dans l’aéroport - je me rachète un Rogue – chapeau brousse en cuir - le 1er s’est « perdu » à Tours sur le toit du Toy. Embarquement pour Windhoek – l’avion est à moitié vide nous n’avions pas encore vu cela - C’est comme pour les bagages qui se sont fermés bien facilement, ils nous paraissent légers – la liste est pourtant la même depuis 2 ans…

Windhoek - loueur de 4x4 -Formalités, revue d’équipement du 4x4 - Un tank d’eau en tôle remplace le bidon eau plastique des années précédentes – Des plus et des moins, les loueurs proposent des véhicules et des packs standardisés - Pas pour faire circuits et bivouacs que nous envisageons - Surplus inutile d’ustensiles de la « kitchen box » – cela complique le loueur dans son dispatch standardisé affecté aux touristes - absence de hache et de bouilloire – bien utile pour le bois et le feu  - peine perdue, cela ne fait pas partie du lot de bord - nous sommes convaincu que Gunther loueur des précédentes années aurait répondu à nos demandes. Enfin c’est comme cela il faudra faire avec et de toute façon nous avons l’habitude de faire avec ce dont on dispose, le reste on s’en passe ou l’on apprend à s’en passer. Phi laisse tomber. 

Il est presque 18h00 le soleil se couche – nous prenons la route de Dan Viljoen que nous connaissons déjà. Le camping est bien plein.

Mais pourquoi donc Félix nous a-t-il qualifié de clients atypiques ??? 

 

Le véhicule est agencé différemment et l’espace dispo aussi, mais tout est disposé comme nous en avons maintenant l’habitude. Rapide passage à la First National Bank pour un retrait d’argent. C’est tj un moment délicat il faut faire vite et ne pas trop traîner aux environs des distributeurs - le cocktail Blanc/Touriste/Banque est parfois tentant malgré la police et les gardes privés qui patrouillent auprès des distributeurs.

Cymot, comptoir bricolage, camping, équipement, j’y trouve la hache que je cherche – Ouf nous pourrons refendre notre bois… La B1 - quittons Windhoek par le Nord-direction Okahandja.

Aire de pique nique propre et équipée de sa table ronde et de ses « poufs »  en béton. Une voiture s’arrête à l’ombre en crachotant !!! la panne ou presque !! un couple autochtone 50 - 60 ans, l’homme ouvre le capot et farfouille dans son moteur, il semble pester et n’arrive pas à ses fins. Je m’approche pour proposer de l’aide – son filtre à essence est encrassé – il sait mais n’a pas de quoi déclipser les tuyaux – avec ma petite pince pliante l’affaire se règle en 15 secondes – il nettoie, souffle la crasse et remonte le tout. "Mma" est sortie du véhicule, nous discutons un moment – d’où on vient etc … Nous demandons conseil sur un choix de pistes à faire un peu plus au nord – ils demandent pourquoi nous allons là bas il n’y a rien à voir !! - c’est plus aisé pour nous de préciser que c’est la 3ème année que nous venons, tjs le même étonnement sur notre persistance à visiter leur pays mais semblent apprécier l’intérêt que nous affichons pour leur culture et leur pays – discussion autour de la carte – La femme nous dit aussi de faire attention beaucoup de gens mal intentionnés agressent des touristes – nous dénigrons mais gardons cependant l’info. Moult congratulations et poignées de mains – le réflexe de la triple poignée de main africaine revient vite….

Okahandja de nombreux  crafts center bordent la route – Nous prenons le temps de flâner dans les devant et arrière boutique – tous les sujets sont les mêmes – à qq rares exception près –

Piste en terre rouge, de nombreuses termitières, et les interminables clôtures de propriétés. Pintades, phacochères, koudous, dik dik, mais pratiquement pas d’habitations.

La journée s’avançant nous décidons d’une grande première, demander l’hospitalité dans une ferme, une école ou autre… vers 17h30 la nuit est presque là il faut nous décider. Arrêt à un bottle store – station service à  Kandumbi Farm avant Otjosondu, tenu par le fils de famille – il ne peut prendre de décision sans son père.Sa mère arrive et nous invite à nous installer dans un local attenant au local technique de la ferme – pièce avec WC douche lavabo – elle nous propose d’installer notre matelas par terre sur le ciment – ce que nous ferons – Le père vient nous rendre visite. Ils sont namibiens, propriétaires terriens, parlent anglais, ont séjourné en Angleterre, visités la Belgique et Paris. Nous apprenons qu’il travaille dans un organisme d’état.

 

Départ, après avoir échangé nos adresses respectives avec notre hôte. Otjosondu et Okondjatu petites pistes paisibles et roulantes en terre très rouge encadrées du bush - entrées de fermes - bush à perte de vue, nous sommes dans l’Hereroland West. Aller vers le nord par Kaudum GP pour lequel l’autorisation d’accès ne nous est pas garantie… Poste de la « veterinary fence » – 173 km pour Tsumkwe nous essayons de rouler bon train.Une pancarte décrépite annonçant un camp-site - piste secondaire dans le bush, une enceinte vide désaffectée et déserte qui est ce qui reste du campsite abandonné. Plus rien n’est en état. Le tourisme et le développement économique de cette partie de la Namibie restent aléatoires - qq ancestrales querelles entre les San et les Herero actuellement au pouvoir en sont une des raisons majeures. Il fait nuit -  nous restons là - il n’y a pas d’autre alternative. 

 

Tsumkwe – centre d’information fermé – Pas d’essence, les pompes sont là mais ne sont pas alimentées, une mini épicerie sans produit frais, une école et une église adventiste du 7ème jour. Un craft center inauguré en été 2003. Poste de la police locale pour la direction de notre piste que nous n’avons pas trouvée sur notre carte - pas étonnant elle n’existe plus nous répond-t-on !! Nous allons au bar pour avoir des précisions sur l’état des pistes et surtout pour Kaudum dès demain. Achetons un plan détaillé de la zone de Kaudum avec les relevés GPS sur le parc. Nyae Nyae pan – Bush, veld, bush, veld, terre brûlée par les Sans. Rolliers, koudous, pan asséchés, pour rompre la monotonie… les pas d’éléphants, bouses fraîches, empreintes de hyènes et d’autruches. Plus profondément dans le territoire San, des baobabs plusieurs fois centenaires, de magnifiques spécimens aux troncs torturés et éclatés nous émerveillent et nous impressionnent. Village San de Makuri, un troupeau de 7 éléphants mâles qui s’abreuvent dans un marécage dont  nous n’avions pas imaginé la présence dans cette zone – Superbe !!  la récompense du jour. Ils sont magnifiques. Campsite de Makuri au pied d’un somptueux baobab. La nuit commence à tomber - sur le sol qq traces de hyènes – encourageant pour allumer le feu, précautionneusement je parcours l’alentour du baobab pour récupérer les branches cassées par les éléphants qui vont alimenter mon foyer de ce soir. Dans les réflexions de ce début de nuit nous réalisons que nous ne sommes là que depuis qq jours - pourtant le calendrier pourrait bien indiquer 3 mois… – rien ne semble nous manquer - ni le décalage de vie, ni le rythme, ni la nourriture, ni les douches, ni le confort …

 

Retraversons Tsumkwe– les abords immédiats sont déroutants de misère – les gens dorment par terre – protégés par des tentures diverses faites de cartons, de couvertures, de lambeaux de bâche agricole – il fait près de 0° - Kaudum – 60km de piste rectiligne bordée par le bush 2 heures plus tard nous franchissons « Tsumkwe gate » la porte « symbolique » d’entrée du parc de Kaudum - un muret en pierre encadre la piste et ouvre à droite et à gauche des voies déforestées taillées au cordeau qui sont les limites théoriques du parc – des crâne d’éléphants sont des marques tangibles de leur présence. Camp de Sikereti – Nous ne savons pas si le droit d’accès nous sera accordé – nous avons lu que la traversée doit se faire à 2 véhicules avec des provisions suffisantes en eau, essence pour traverser ce parc non clos frontalier du Botswana et dont les pistes sont connues comme très sablonneuses. Accès au parc et taxe de séjour, sans aucune question des rangers…Pas question de rester inactifs – Nous partons sur un circuit de 40 km vers le point d’eau d’Omuramba. Retour vers Sikereti, point d’eau de Soncana Les point d’eau sont bien organisés et agencés – mirador en rondin construit à une centaine de mètres de l’eau et entouré d’une clôture en tronc ou filin d’acier, des filets de protection ajourés protègent de la chaleur et nous masquent un peu à la vue des animaux.Une masse grise apparaît au loin et s’avance vers le point d’eau. Nous attendrons jusqu’au coucher du soleil mais un seul pachyderme viendra.

Pas un bruit tout est calme, isolement, paisible solitude quel plaisir… un rêve de vie.

 

Il nous faut rejoindre le camp au nord – la carte est très bien faite, elle indique le kilométrage et la durée estimée point par point – quel est le moins mauvais circuit à suivre autant pour l’intérêt des points d’eau à visiter que pour la qualité des pistes à suivre – Dussi -  Tari Kora, nous poursuivons vers Leeupan piste bordée d’un veld magnifique et très haut, nous roulons un peu encaissé dans ce couloir de hautes herbes et les sillons de la piste – le soleil est plus chaud et la portance du sable s’en fait sentir - Au détour de piste…un arbre est couché en travers barrant la progression, œuvre récente d’un pachyderme en quête de feuillage… 

…qq traces de contournement par la droite et la gauche il faut choisir vite, je raccroche le talus avant l’obstacle… et replonge dans les traces de piste … le sable est très meuble et travaillé, il est presque liquide, la voiture se pose… nous sommes tankés !!!! « get stuck » disent les locaux.…Génial c’est le baptême de la pelle,  il est midi plein, soleil au zénith… Doringstraat, une petite halte, Anne relève la tête et m’interpelle… elle vient de voir, débonnaire une hyène brune qui s’éloigne tranquillement et disparaît dans le bush.

Arrive 2 véhicules, les premiers que nous croisons de la journée – Nous échangeons qq mots rapides sur nos observations du moment –Juché sur le toit je fais mes photos habituelles, Anne entame la discussion avec les femmes et jeunes filles descendues des voitures qui nous précèdent. Je les rejoins et nous palabrons et expliquons la fréquence de nos périples en Namibie. Kaudum North camp vers 15h00 - le camp est situé sur le sommet d’un petit plateau qui surplombe la rivière asséchée – il offre un panorama sympathique sur le point d’eau en contre bas. Il est équipé d’un brai énorme, et d’un stock de bois. Anne a retrouvé les namibiennes blanches pendant la lessive, elles lui ont demandé où nous étions posés – elles mêmes sont en bungalow qq mètres plus loin – C’est avec surprise que nous voyons arriver les 2 femmes. Elle viennent nous offrir 2 énormes mandarines, 2 oranges, et 1 Pow Pow de leur exploitation. Ils sont maraîchers en fruits/légumes à coté de Tsumeb et passent cette semaine de vacances dans le coin avant un retour vers la ville. Ils sont tellement surpris et heureux que des français puissent avoir de l’intérêt pour leur pays qu’ils nous font ce cadeau spontané.  Nous échangeons remerciements et nos adresses à la lueur des lampes frontales sur le capot de la voiture. Elles nous invitent surtout à les contacter si notre périple passe près de Tsumeb pour qu’ils nous accueillent dans leur ferme et nous fassent visiter.

Cette spontanéité nous tiendra chaud au cœur et alimentera la conversation durant le souper.

 

Nous avons décidé de partir sans toilette et sans petit déjeuner pour couvrir les 60 derniers km qui nous séparent de Katere sur la nationale B8 au nord. Nous voulons utiliser la période de temps frais où le sable porte mieux surtout dans la zone annoncée comme « very thick and deep sand » vision de cata… cela est pire qu’hier. Nous n’avons jamais vu une piste pareille, ni imaginé un tel enchevêtrement de sillons sableux profonds et larges, le tout contenu par une bordure d’arbres dressés sur le bord du talus creusé par des passages répétés. 

Les km n’avancent pas vite, la piste en plus d’être sableuse est accidentée par des ondulations longues qui ne permettent pas de prise de vitesse – tous les 50 à 80 mètres il faut relâcher le pied pour éviter un effet de « yoyo » du véhicule qui rebondit de bosse en bosse et au final risque de se planter dans le sable – c’est éprouvant pour le matériel et surtout pour les nerfs –  C’est ainsi jusqu’à la dernière centaine de mètres et à la jonction avec la B8.

Divundu – femmes au pilon dans l’activité villageoise de battage du mil – plusieurs d’entre elles sont occupées autour de la bâche qui contient les têtes de millet à séparer au pilon le grain de sa gangue. Nous discutons et offrons à la doyenne vraisemblablement aveugle un petit paquet de tabac

Il se fait tard, nous arrivons en vue de la gate –  un Ranger discute avec le passager d'un véhicule. Pour nous le seul intérêt est d’obtenir l’ouverture de la gate pour rejoindre le rest camp. Le porteur de clef est là, il ouvre, nous filons  sans plus tarder. Tout est calme l’Okavango, glisse sans bruit ou presque.

 

Seul le chant des oiseaux et le grognement des hippos se font entendre- Il ne fait pas encore totalement jour – Nous sommes les seuls campeurs du camp site. Nous ouvrons la fenêtre frontale de la tente, à plat ventre dans les duvets nous regardons le lever du soleil sur les rives de l’Okavango couvert d’une épaisse couche de brume. Préparatifs de départ – rangement – nous découvrons que les bananes stockées dans la malle n’ont pas, mais alors pas du tout supportées la piste de Kaudum !!– il faut tout vider et nettoyer le jus pulpeux qui a beurré le fond de la cantine.  Bande de Caprivi- Poste de police - contrôle d’accès à cette zone qui, il y a encore 1 ou 2 ans se traversait en convoi sous escorte ! – La barrière se lève – nous avons devant nous 200 km de route bitumée pour rejoindre Kongola à l’extrémité de ce couloir large de 40km coincé entre l’Angola et le Botswana.

3 h ½ pour couvrir la distance, ponctuée d’éléphants traversant la chaussée - feux de brousse - nuages de fumée épaisse qui assombrissent la luminosité. La Kwando marque la fin de la bande de Caprivi.  Lizauli - un village traditionnel Mudumu NP, la zone reste marécageuse et nous ne savons pas trop à quelle sauce nous allons être accommodés- nous prenons notre temps - Surprise, une belle bouilloire noircie de cendres est tombée d’un véhicule précédent – nous nous arrêtons pour la récupérer – cela va compléter notre paquetage – nous n’avions pas pu en avoir avec la loc de voiture comme quoi !!!!

3 éléphants dont un tout jeune derrière sa jeune mère – Hippo pool où nous attendrons la fin du jour. Restes incandescents de feux de brousse allumés par les locaux.

 

Prochain but Mamili NP, malgré nos cartes il est difficile de s’y retrouver – la zone est franchement marécageuse – nous cherchons Sangwali point d’entrée vers Mamili – nous interpellons un chauffeur pour la direction de Sangwali .. Il nous dit de suivre.. Shisinze poste ranger d’accès à Mamili, la piste est coupée par les eaux – le niveau est haut cette année. Il faudra faire un détour. Au village, foule dense , nombreuses voitures et la police.. Nous pensons marché local, entendons de la musique, et des villageois costumés – il s’agit d’une fête locale - plus exactement - un festival annuel de danses traditionnelles - Nous sommes conviés à nous avancer, mêlés à la foule, autour de l’esplanade, tribune officielle avec les représentants de la province de Caprivi. Belles prestations de chants et danses locales en tenues traditionnelles. En possession d’une photocopie grossière des pistes de Mamili et de qq conseils du Ranger de service. Le bivouac de Liadura est un emplacement situé sous de grands mopanes au sommet d’une petite esplanade qui domine la Linyanti. Pour l’instant nous entendons le concert des hippos dans les marécages et ceux des babouins dans les frondaisons de la rive botswanaise .Nous appréhendons quand même les buffles, lions et léopards qui rodent sûrement dans l’espace environnant.

Faire le feu – ici pas de protection directe nous sommes vraiment en plein territoire sauvage – La nuit est noire - le faisceau de nos lampes frontales scrute régulièrement alentour à chaque bruissement. La Linyanti s’écoule tranquillement – le silence est quasi absolu-

 

Chemin de terre - tous les 100m d’autres pistes se présentent – à chaque village nous demandons la précision du chemin – Kwena au carrefour d’une école et là aussi trois pistes, nous descendons pour discuter et demander notre route… une femme demande à être emmener, elle va nous montrer… Muyako - il parait que l’on peut traverser le lac Liambezi, une magnifique étendue bleue – c’est le Liambezi lake cette année il porte bien son nom – beaucoup d’oiseaux de toutes sortes – des mocoros – nous reprenons une belle piste large qui nous amène à Muyako.

Nous avons maintenant perdu la piste principale, on nous indique une direction mais on nous dit que la piste est coupée et que l’on ne peux pas rejoindre Ngoma. Il nous faut faire demi-tour. 

Katima Mulilo ville frontière grouillante d’une immense foule qui déambule cela nous étourdit !! Nous arpentons la grande place qui ceinture le marché – les échoppes sont agencées par secteur d’activité – ici le vestimentaire, habillement aux formes occidentales et aux couleurs chamarrées, les chaussures, tongues plastiques dernier cris et nu pieds en pneus agricoles, plus loin la quincaillerie, l’utilitaire agricole, machette, balayette en jonc puis le mobilier, tout est là posé à même le sol  dans la poussière et les courants d’air. Dans une autre, l’alimentaire, légumes frais, féculents et graines diverses, puis le quartier de la viande, où la découpe à la hache se pratique dans un grand vacarme – les abats nobles, tripes et panses divers sont posés là sur des plaques de tôles faites de bidons dépliés – les « ribbs » pendent au soleil, les chiens squelettiques traînent et lèchent les plaques de tôles, qq myriades de mouches les accompagnent. Sous le couvert de la halle l’étal des poissons, petits et gros, séchés et frais, de la friture au « Tiger fish » l’odeur est terrible. Nous entrons dans la cour centrale elle fait un peu « moyen age » version cour des miracles il stagne une fumée bleuâtre épaisse et une odeur de friture - zone de cuisine « traiteur » , samosas et des beignets divers.

Nous quittons le marché – cherchons notre camp site sur le bord du Zambèze – Première urgence « la douche » noirs de la tête aux pieds depuis qq jours nous circulons dans de la terre alluviale fine et noire qui nous pénètre partout et contre laquelle les « toilettes de chat » aux lingettes imprégnées ne peuvent plus venir à bout et étalent plus qu’elles ne nettoient…

 

Direction Ngoma – pédiluve pour nous et au « pneudiluve » pour la voiture nous voilà au Botswana. 

Chobe NP la perle des parcs .. les parcs en Afrique sont comme nos forêts domaniales ils ne sont pas clos, les point d’entrées sont des barrières avec Rangers - les animaux eux vont et viennent dans un espace totalement ouvert et libre. La première partie de piste sablonneuse descend doucement du coteau vers le lit de la rivière – elle nous offre des vues splendides sur cette plaine marécageuse où serpente en de multiple méandres la Chobe. La piste longe le bord de l’eau, chemine dans un bush de mopanes bas et de veld absolument dévastés par les éléphants – bush parsemé de-ci delà de baobabs dont l’écorce et les troncs sont littéralement ravagés.

Grands calaos noirs avec leur bec énorme et leur goître rouge vif, plus loin alors que je m’avance vers la berge, un magnifique varan – Au loin c’est un troupeau complet d’éléphants qui traverse la rivière et part se repaître sur la prairie d’en face. Campsite d’Ihaha nous n’avons pu obtenir qu’une nuit sur Ihaha et pour notre périple vers Nogatsaa et Tchinga les pans plus au sud de Chobe les rangers ne nous l’ont pas vraiment conseillé.. Il nous faudra donc nous réorganiser et trouver une autre possibilité de camper. Chemin faisant nous ramassons du bois pour le feu du soir et admirons un coucher de soleil rougeoyant sur la mythique rivière Chobe. Nous n’avons donc plus d’autre choix que celui du bivouac en bordure des marécages. Un vieux panneau défraîchi indique le camp communautaire de Kavimba tout proche – il est totalement abandonné – 

 

Au passage de la gate nous discutons avec la Ranger qui est en poste, pas de problème même si les 10 emplacements sont pris – c’est WE !! – il y a les extensions qui elles sont dispo. En Afrique il  existe plusieurs sortes de réalités – administrative, légale et celle du terrain !!! Peut être en fin de compte comme partout ailleurs.

Sérondela – nos 1ers buffles, mâles esseulés – ils sont vraiment magnifiques – un peu plus loin nous tombons sur le troupeau entier – des petits au pelage encore marron, des jeunes matures au fines cornes, des femelles et aussi qq superbes spécimens de mâles avec un casque corné de toute beauté – ces masses noires sont vraiment impressionnantes. Buffles, vautours, impalas, éléphants, kudus, girafes, etc.. Toujours les mêmes direz vous, oui mais jamais semblables – situations, attitudes, environnements et paysages différents.

Nous sommes sur la partie des rives de la Chobe qui apparaît dans tous les documentaires mondialement connus – pourtant cette partie du parc ne représente qu’une infime partie du front de la rivière !!

Nous ramassons du bois et nous nous pressons pour un retour au camp afin d’assurer le coucher de soleil sur le camp et la Chobe. Un bébé hippo. accompagné de qq adultes dans la plaine fluviale auront notre dernier regard. 

 

Direction Kasane – Kazungula et la frontière. Au Zimbabwe pays en crise politique et économique profonde les devises entrantes sont toujours les bienvenues ! Nous rejoignons Victoria Falls – la traversée de la « ville » nous surprend, rien n’est exceptionnellement européanisé comme nous en avions l’idée - les 2 rues principales restent très africaines – nous sommes sollicités et abordés sans cesse par des vendeurs de souvenir qui proposent sculptures, bijoux et change …Tout respire la misère… un objet qcq perd 10 fois son prix d’appel dans l’espace de 100m de discussion. Route vers la Zambie – nous entendons le grondement des eaux derrières les frondaisons. Nous reviendrons demain y passer la journée entière – boui-boui traditionnel - crocodile en ragoût - Consistance du poulet et léger goût de poisson- La nuit se passe… dans le lointain, le bruit assourdissement des chutes Victoria crée une onde incessante qui roule et gronde comme une vague. Les embruns qui remontent des chutes vaporisent une fine pluie qui permet une végétation luxuriante de s’épanouir dans toute la zone – Fougères et grands arbres dégoulinent d’eau - Cachés sous le poncho le changement de rouleau de pellicule devient périlleux et bien entendu « LA » goutte insidieuse coule du nez et tombe sur les volets du rideau obturateur  - Cata.. 

Quelques instants au pied de la statue de Livingstone – découvreur des chutes - Impressionnantes – le bruit surtout ce grondement incessant qui se répercute sur toute la longueur de la faille – Errance habituelle en amont des chutes, le Zambèze est là nous le sentons large et calme qui s’écoule sans bruit à peine à 500m des chutes, de cette « Fumée qui gronde »–

Boma, grande salle sous une paillote de chaume – 2 grands buffets, un grand foyer à feu ouvert où rôti un impala ! et le buffet des viandes – kudu, buffle, impala, phacochère – 

Les « Mopanies » (vers de mopane) en ragout ne resterons pas le plus beau souvenir – autant séchés cela demeure agréable avec ce petit goût de pollen, cuit par contre c’est caoutchouteux avec un goût de sciure à moins que cela ne soit la sauce !

 

500 000 ZW$ - (50€) au distributeur pour les courses et acheter des timbres pour les cartes – vu la quantité de timbres à coller nous nous demandons s’il restera encore de la place pour les messages.

« Spar » local, un immense hall – vide ou presque, qq conserves mais quasiment aucun produit frais – pas de fruit – pas de viande séchée - et plus de pain la première fournée est déjà partie – seul reste des petits pochons de poisons séchés. Les gens n’ont rien, ils ont faim, beaucoup font la manche, certains les poubelles, tout comme les ânes qui errent sur les parkings de la ville. La misère est tellement présente et ancrée que les gamins qui nous harcèlent pour garder la voiture sur le parking n’acceptent même pas l’argent de leur pays … ils veulent des devises étrangères. A peine écarté de la route principale nous redécouvrons la misère et les bidonvilles de VF, des taudis qui s’empilent sur des centaines de mètres– certains même sans toit – qq personnes sont couchés là à même la terre sur le bord de la piste. Direction d’Hungwe et de Matetsi - un barrage de police – contrôle – l’officier demande les papiers du véhicule et nos passeports – Nous repartons – paillotte-krafts center– palabres ede figurines de girafes et de peignes – nous échangerons celles-ci contre des casquettes – je suis devenu « un frère » – tout l’intéresse, nos fringues, les piles usagées, notre linge de corps, de toilette etc …

Nous terminerons notre discussion avec une cigarette offerte et l’échange d’une « bonne volonté » la triple poignée de main africaine…

Nous poursuivons, nous ne voudrions pas être bloqués au poste de Pandamatenga – Papiers d’émigration, questionnement divers - 3 douaniers attendent – discussions – la France, Zidane, échanges intéressés au travers de la discussion – possession d’armes ou pas – ouverture de tente de toit etc … nous sommes autorisés à quitter la Zimbabwe.

 

Allons nous faire ou pas la « Old Cattle Trail » Botswana Wild Life – Rangers qui profitent d’un premier rayon de soleil pour se réchauffer. Leur avis tombe – NON- la piste est trop peu marquée, très peu pratiquée sur plus de 200 km et peut aussi être barrer par des arbres renversés par les éléphants. Sur le bas coté des monceaux de ballots de roseaux coupés – pour la réfection des toitures – temporaires campements en bord de la route.

Barrière vétérinaire parlons de la piste que nous n’avons pas trouvée – les officiers en poste nous proposent de suivre la « piste » qui longe la barrière vétérinaire, elle rejoins la route vers Gweta et Nxai pan. Bande de « terre sablonneuse» de 50m de large remuée et aplanie au bulldozer. Sur les 20 premiers km la portance du sable est tout a fait correcte, puis au fur et mesure de l’avancement nous constatons que la piste paraît de moins en moins fréquentée. Tout comme la barrière d’ailleurs dont la clôture se dégrade au fur et a mesure des km - de vastes pans de clôture sont abattus – une vraie passoire !!! 4 éléphants défoncent la barrière - cela laisse perplexe quand à l’utilité de la clôture qui sépare pour raison de propagation la fièvre aphteuse la zone dite sauvage de la zone d’élevage. La piste de poussière pulvérulente, est ondulée à souhait. La fin du chemin reste chaotique – au loin un panache de fumée noire qui s’approche – une niveleuse qui retravaille la piste – nous sommes encore à 30km de la route. Embranchement vers Baines’s baobab – les Rangers quittent leur faction de Nxai pan – La nuit est calme - des rugissements de lions – toujours étonnant et bien prenant surtout dans un demi sommeil !!!

 

Lever 6h00 – les pistes remontent au travers du pan, aux abords d’un point d’eau une famille complète de lions – 1 mâle, 6 femelles dont une avec trois lionceaux –  la femelle et ses lionceaux se lèvent et s’éloignent dans le bush – c’est pour nous aussi le signal du départ – Baines’s boabab. Nous nous engageons sur cette piste assez étroite qui semble fréquentée et assez roulante – plus de sable profond – il porte bien et est tout en ondulations longues. Le bush alentour est d’une platitude désespérante. Une quinzaine de km plus loin nous débouchons sur de vastes pans asséchés – la surface est blanche et crayeuse – elle reflète le soleil et nous éblouie quand celui-ci sort des nuages. Le temps est couvert  aujourd’hui et les nuages ont envahi le ciel botswanais. Petite île s’ouvrant sur les pans alentours et couverte de  magnifiques et ancestraux baobabs. Ile découverte par l’aventurier, cartographe et peintre Thomas Baines qui a immortalisé ce groupe de 7 baobabs le 22 mai 1862  rien n’a changé depuis seules qq petites branches ont chu à cause des vents. Même le gros baobab éventré qui gît au sol était déjà dans cet état 142 ans plus tôt !!! Nous décrochons de Baines’s baobab en direction de Gweta. La piste serpente entre les zones boisées, qq petits pans, de grands espaces de veld épais et blond comme à l’habitude. Nous rencontrerons plus d’ânes que d’humains et plus de cavaliers que de voitures. Pâturages recouverts d’une herbe rêche et drue – de-ci delà qq plantes grasses et épineuses surgissent.(Hoodia lugardii). Lehkubu est une véritable île – élévation d’un socle de granit posé au milieu d’un pan – ou pousse une multitude de baobabs et rende féerique cet environnement –Il règne un silence quasi absolu, pas de bruit, pas un souffle d’air, pas un bruissement de branche ou de brindille, il n’y a pas un oiseau – rien – ce sont les oreilles qui bourdonnent et composent un fond de bruit intérieur. Nuit calme.

 

Letlhakane la ville est un carrefour, très étendue et proche de l’important centre diamantifère d’Orapa. Beaucoup de boutiques de coiffeurs et de « salon de beauté » bordent les routes principales – au début cela nous intrigue un peu puis à la réflexion nous comprenons que l’activité minière toute proche ramène dans ses traces toutes les formes d’activités économiques parallèles qui accompagnent cet environnement ! Pas de camping – Un motel - restaurant - station service  - Ok pour la cour fermée et sécurisée. C’est suffisant – 

 

Rivière Boteti totalement asséchée, Rakops bourgade tout en longueur. Piste vers le CKGR. Boteti, un homme vient faire le plein d’eau de ses bidons posés dans sa carriole tiré par 4 ânes – je le rejoins et discute un peu avec lui, lui offre une cigarette et fais qq photos – le puit appartient à sa famille et à celle de son frère – Oui l’eau est en profondeur environ à 7 - 8 mètres – il n’a pas plu cette année et le niveau est très bas – il garde l’eau pour leur besoins courants – les bêtes elles, ne boivent qu’une fois par jour le soir -

CKGR la piste est roulante et pratiquée – elle débouche sur une grande bande de terre défrichée d’une vingtaine de mètres de large  - c’est le cordon qui ceinture le parc, la barrière d’entrée et le bâtiment de la gate sont en face de nous – Tout est fermé et en travaux de rénovation – Notre arrêt et la lumière des phares attirent un des ouvriers qui sont là de l’autre coté en train de jouer au football !! Il me confirme que la gate est déplacée et qu’il n’est pas possible de passer par l’entrée originelle. Le soleil se couche sur le Kalahari. Nous décidons de coucher directement sur le cordon de terre de la « fence », qui sert de « no man land » entre le CKGR et le reste des terres du Botswana. Je fais un feu au cul de la voiture – de toute façon vu la circulation nous ne risquons pas d’accident – la « Bande Arrêt Urgence » n’est pas des plus utilisées sous ces latitudes !!! Attirés par la lueur du feu !! Des ouvriers s’installent autour du feu et entament la conversation,- ils nous informent que les lions étaient là il y a 2 jours – merci pour le renseignement – nous resterons sur nos gardes !!  Nous souhaitons une bonne nuit à laquelle ils répondent – nous nous quittons - La nuit s’annonce calme, nous restons attentif aux bruits extérieurs.

 

Un bruit au loin, une patrouille de Rangers qui passe en trombe sans se préoccuper de nous.

Nouvel et provisoire entrée du CKGR, la grande porte grillagée est fermée par une grosse torsade de fil de fer + une chaîne. Une pancarte sur la grille annonce «  Keep the gate closed » et de l’autre coté une balise avec la direction de l’office. Cela nous parait assez incongru mais c’est l’Afrique – 2 véhicules arrivent pour sortir, des Sud africains - les hommes descendent, apprécient la qualité du verrou, retournent à la voiture et avec une pince digne de ce nom - ils s’affairent à la barrière- pendant ce temps Anne et les femmes échangent qq mots - chacun s’engage dans la direction qui lui convient, nous refermons la barrière, remettons un tour de fil de fer à la chaîne, une dernière salutation et chacun repart dans sa direction. Tout cela semble très normal – un acquis supplémentaire – 

Inscrit sur le registre, le Ranger de permanence nous demande où nous pensons bivouaquer – une nuit à « Déception » et une nuit à « Piper » - nous réglerons à la sortie de Xade. Enfin le Kalahari !!! 2,5 millions de km2 de zone désertique- C’est magique comme nom le Kalahari – ce nom crée un imaginaire débordant et nous n’allons en faire qu’une traversée sommaire. Mais cela reste le Kalahari qui maintenant s’étend sous nos yeux. Du veld, du bush, des plaines fluviales fossiles et des bosquets d’acacias – la piste s’enfonce dans le bush en alternant entre creux et hauts de dunes Un immense lit de rivière en un lieu appelé « Deception valley » (un couple d’anthropologues anglais -Mark & Delia Owens-séjourna ici pendant 7 ans dans les années 70 à 80  pour finaliser une étude sur la hyène brune – ils ont écrit un livre « Cry of the Kalahari » anthologie descriptive du lieu et des conditions locales de vie humaines et animales). 

La plaine s’ouvre devant nous et s’étend à perte de vue, parsemée de bosquets de grands acacias. Nous pensions pouvoir trouver des points d’eau et rencontrer à nouveau une vie animale fournie. Il n’en est rien tout est très sec. Les animaux sont malgré tout présents mais ils sont disséminés de part et d’autres – nous croisons qq kudus, outardes, serpentaires, springboks, gnous, écureuils et bat-eared fox…et chacals. Sunday Pan - une ancienne «zone civilisée» une dalle de béton et les vestiges d’une ancienne pompe laisse supposer une activité humaine dans un passé proche. La piste au fond de la vallée est belle, roulante. Plusieurs emplacements de bivouacs certain ont reçu la visite de lions ? beaucoup de belles traces ! Seuls nous ne préférons pas rester !!! Lethiahau pan tout aussi sec que les autres. nous avons une belle vue dégagée sur la vallée, et derrière l’abri de bosquets qui ont été arrachés – le feu – je traîne un petit tronc d’acacia tombé à qq mètres de la voiture – il alimentera le feu pour la nuit et demain matin – La nuit est belle, calme, le ciel est dégagé. 

 

Ce matin il fait 4°, le soleil monte vite et nous réchauffe – Phokoje pan, un pan asséché pourtant il doit bien pleuvoir !!! A de nombreux endroits la piste porte les stigmates profonds d’ornières de boue et traces d’embourbements. Piper pan, un crâne de gnou blanchi au soleil – j’hésite à l’emporter – Anne me convaincs que sa place est certainement mieux ici que chez nous – elle a raison – Une petite mare d’eau jaunâtre et puante –la zone est déserte- pas un animal- Peut être pourrions nous y bivouaquer, nous y planquons dans la voiture à l’abri d’un arbrisseau -  rien ne se passe jusqu’à la tombée de la nuit – 1 springbok hésitant et qq vautours seront nos seuls compagnons de cette attente qui se termine par des photos du coucher de soleil sur le bush du Kalahari.

Direction la gate de Xade, une vague idée nous reste en tête il faudrait bien que l’on revienne pour passer un peu de temps dans le sud - sur la zone de KHUTSE – nous verrons bien !!! Rejoindre Ghanzi – n’avons fait que 70 km depuis Xade il en reste encore 110 ! nous débouchons sur une belle piste de terre bien damée et très large – nous n’osons pas le croire – nous apercevons à 500m de là des cases et un village au loin. Sommes intrigués aucun ne figure sur nos cartes et nous ne savons donc pas vraiment où nous sommes ? Nous nous arrêtons au groupe scolaire où nous rencontrons le directeur et un adjoint « blanc ». Nous y laissons stylos, crayons et gommes restantes. Nous apprendrons par la suite que nous sommes à « New Xade » c’est un village nouvellement créé en 1998 pour sédentariser et concentrer les populations San (bushmen) du CKGR – action politique du gouvernement botswanais pour évincer du CKGR et des diverses zones du Kalahari riche en minerai divers et diamants les populations locales « propriétaires » des terres. Sortis de son contexte naturel ce peuple de chasseurs cueilleurs est coupé de ces racines et termine sa vie dans cet espace sédentarisé où il va perdre certainement pour les prochaines générations les valeurs de sa pharmacopée, de sa culture et de tout ce qui va avec…

Lavage de mains au point d’eau - sur la pierre une petite tache claire, je me baisse pour voir - un minuscule scorpion jaune - il est tout plat et semble mort- je me rappelle un reportage il n’est pas mort mais il le simule bien – je le secoue avec une brindille – Pruuut il disparaît sous la pierre humide...

 

TransKalahari Highway jusqu'à Ghanzi – un point sur nos cartes du Botswana et de Namibie – nous avons le choix de rentrer directement mais décidons qu’il est intéressant de revoir les rives de l’Okavango. Nous remontons le Panhandle par Tsao,  Gurame et Etsha. Détour par Etsha 6 pour le crafts center des vanneries – où nous achetons encore quelques paniers et sculptures de bois. Le soleil s'élève sur les berges de l’ Okavango, les premières volées d’oiseaux envahissent l’air de bruissements et de chants divers. Rundu n’a guère changé – toujours beaucoup de travaux et en particulier sur la B1 qui dessert la capitale – Il nous reste à rallier le Roy’s camp où nous avions passé une nuit 2 ans auparavant – Nous filons au resto du camp où le patron nous reconnaît (eh oui) il nous explique les changements apportés à Roy’s camp – dans le bush il abrite et accueille des familles de Sans que les autorités auraient délogées des terres communales du coté de Tsumkwe !!!

 

Grootfontein, Tsumeb, et journée complète à Etosha – nous avons été tellement gâté de si fortes sensations et émotions que les girafes, zèbres et gnous sont devenus communs... Nous aurions tellement aimé revoir des lions, d’autres fauves ou des rhinos… le hasard et le sort en ont décidé autrement. Un bel éléphant maculé de poussière et en marche vers son bain de boue sera notre dernière vision animalière d’Etosha. Ce soir arrêt à Dan Viljooen.

Nous quittons le sol namibien, un verre de vin sud africain, une collation, direction Paris..

 

La reprise du rythme et de la vie « normale »  avec une sourde envie de vivre en retrait, à l’écart de la conso à tout va, du rendement et du profitable, de la rentabilité et du reste nous traverse l’esprit de plus en plus souvent.

Pourrons nous et nous donnerons nous le temps et les moyens d’échapper à cette situation et à l’absurde et superficielle futilité de nos sociétés dites « avancées » ?