2017   -   POrtugal   -

Dimanche d’investiture présidentielle, c’est le jour que nous choisissons pour aller respirer un autre air ...

 

Petites routes de campagne verdurées, arrêt pique-nique, 15 km avant Le Blanc, le pique-nique n’aura pas le temps d’être terminé, en coupant du pain Phi se « tranche » copieusement l’index gauche, net !!! quelques strips en vitesse, et direction les urgences du Blanc, anesthésie locale et 3 points de suture… apparemment aucun tendon touché. Il est trop tard maintenant pour filer on va se caler près d’un lac après Limoges.

 

Direction le sud, Cahors, Auch, Pau, on se pose à Oloron, près d’un gave, sur un parking ombragé. Une petite promenade nous dégourdit.

 

Nuit calme, Aramits, on s’arrête pour un achat spontané de fromage de brebis. Pique-nique en Espagne… fleurs, papillons, paysage de garrigue et chaleur ! On roule, Pic d’Orhy, sud de Pamplona, de Vitoria Gasteiz, en évitant les autoroutes. 

Leon après quelques averses, puis ciel bleu, direction Astarga sur le chemin de Compostelle. Une haute croix, un espace jardiné, des bancs et tables, en plein vent glacial. 20h30 ! Une jeune fille est assise dans la pénombre avec son mobile, à nous entendre parler en français elle nous interpelle et nous commençons à échanger  de « tout et rien ». Nous dinons froid comme on peut sur le capot de Tembo tout en continuant à échanger.. Nous sommes gelés malgré nos polaires et rentrons dans le toy pour finir de diner. Un homme âgé s’approche, s’attarde sur les stickers et finit par nous interpeler en anglais puis en parfait français ! Il a vécu 15 ans en Ouganda, puis RDC, etc..en tant que Père Blanc ! il connait Paris, Tours, la ville de St Martin…, évoque des écrivains français, nous causons ainsi de l’Afrique jusqu’à 23h..

 

… avec le soleil et les polaires. Nous traversons de beaux paysages verdoyant , des forêts de genêts, de belles « petites » routes, peu de hameaux, pas de villages, pas  d’habitants. 

Lac glaciaire de Sanabria sous un vent glacial, on longe la frontière portugaise, les rives du fleuve Mino à Ribadavia / Cortegada, arrivée au Portugal par Ponte Deva. Route au NO, vers Caminha et Vila Praïa de Ancora, un parking en plein vent juste en bord de plage, on s’y pose. 

 

On se prépare tranquillement, un voisin nous parle en français, quoique portugais, sa femme est canadienne et Tembo leur conviendrait bien pour leur envie de périple… bref nous partons à 11h!!! La route de côte, Belinho bord de plage, toujours beaucoup de vent mais du soleil. Esposende, Darque, Braga, Bom Jesus do Monte par de petites routes tortueuses, un village fini en commence un autre, des resto, des commerces, tout est dense. Bom Jesus: visite d’un sanctuaire, du XVIII°s., avec son funiculaire à eau, l’esplanade, et la descente des 600 marches à pied. 

Guimaraes, on s’arrête sur le parking de la forteresse! on part visiter l’extérieur de celle-ci, de facture médiévale, le parc et le château, le vent est tombé.

 

Nuit bruyante, des jeunes se sont « amusés » à faire des dérapages contrôlés jusqu’à 4h du mat, sur cette place vaste couverte de gravier !!! 

Amarante, une promenade dans les vielles ruelles de Guimaraes, routes tortueuses, cultures en terrasses, maisons et constructions partout, parfois cela ressemble à un bric à brac, on passe Mesao Frio, pour longer le Douro. Gondomar à 5km de Porto: pensons y trouver un camping, rien, pas même un parking. On file sur Porto,  on tricote, on cherche, on roule le long des plages, jusqu’à Miramar, 10km au sud de Porto un camping, proche de la mer, immense, très plein !! Municipal et pas cher du tout. 

 

Prendre le bus -  à 50m du camp, vers la gare routière, en plein centre de Porto! 

Une pâtisserie déjà bien fréquentée, pas d’hésitation pour prendre un café latte mais pour choisir les gâteaux c’est autre chose…..donc bien sûr 2 pastéis et 2 quelque chose qui se révèlent être farcis au hachis de poulet !!! là on est calé, et prêt pour notre journée de visite. Les vieux quartiers, azuléjos, églises, on monte, on descend, les quais, la chaleur devient étouffante, funiculaire pour remonter, temps lourd et nuageux. Petit resto pour déjeuner… gros beignets de brandade de morue. La cathédrale Sé, on monte et descend. La visite du cloître - nombreux azuléjos. Le pont Louis I sur le Douro. 17h, rejoindre la gare centrale, le bus, le camp. Un peu de repos, puis à pied vers le bord de mer, un petit resto sympa; une soupe de poisson et du poulpe frit, super !

 

Centre de santé, au 1er - pas d’infirmière,  un 2ème difficilement trouvé- la secrétaire nous dit qu’il y a 3h d’attente !!!! on arrête, on verra plus loin!! 

Estarreja, ville moyenne, on tente notre chance au centre de santé, pas facile de se faire comprendre…nous n’avons pas ordonnance en portugais, une jeune infirmière se « dévoue » pour enlever les points. Maintenant nous sommes plus tranquilles on peut continuer notre route.

Aveiro sa lagune, ses maisons colorées, son canal, ses bateaux, ses azuléjos, noirs et blancs, nous y passons un bon moment à déambuler. Praia da Barra, Costa Nova avec ses pavillons rayés de couleurs vives face à la mer, longeons la côte, Praia da Mira, bifurquons vers Coimbra. On repart avec la chaleur vers la montagne et la fraîcheur. Petit village, Penacova, un parking en retrait près de la rivière.

 

Nos voisins ont vu hier soir le blog inscrit sur le capot, ils sont allés sur internet et vu nos « actualités », alors ils veulent acheter le livre ! 

Jolie petite route de montagne en direction de Pombal, Fatima, la chaleur s’amplifie, quelques km avant la ville, on « pile » devant un petit resto local, une bonne odeur de grillade, il n’y a rien d’écrit….on rentre dans l’unique pièce sombre pour être plus au frais, sommes les seuls « étrangers », pas de carte, ni de prix, on sert à tous la même chose cuisine « simple » et fort sympa. 

La Basilique en plein centre ville - immense esplanade en béton contemporain vaste et très dépouillée, une chapelle ouverte sur 3 côtés on passe, on prie, on se repose, construite près de l’arbre où les 3 enfants ont eu l’apparition de la Vierge, quelques pèlerins effectuent un « chemin » à genoux, enfin des marches pour atteindre une église dans laquelle reposent les tombeaux des 2 enfants. 

Batalha le monastère de pierre jaune, se noircit par endroits, c’est un vaste bâtiment dont la voûte de l’église est haute, nous ne visitons pas le cloître. 

Alcobaça, Obidos, Peniche  et aller se poser dans le petit village de Reguengo Grande - Lieu communal, petit musée régional, aire de retrouvailles pour les villageois, et emplacement pour l’exposition d’artisanat manuel.

 

Petites routes, beaucoup de lacets souvent bien serrés, des cultures et de petites maisons basses, en passant par Lourinha, Torres Vedra, Ericeira - une belle vue de bord de mer et de falaises, nous atteignons Sintra. La circulation y est impossible tant elle est dense.. on s’en extraie dès que possible. Perinha, Serra, joli parcours de pinède, point de vue à la pointe des Capucins, un peu de vent fait « baisser » la température, lieu qui nous a été conseillé par un garde-forestier à qui nous demandions une direction, dans le dédale de ces chemins tortueux de pinède ! Cabo de Roca avec son phare, Cascais et Estoril, les banlieues de Lisbonne, stations de bord de mer. 

Cabo Raso vue sur mer, la Tour de Belem, le monument des Découvertes, le monastère des Hiéronymites, passons le fameux pont du 25 Avril et accédons à la statue du Christ Roi, avec une large et belle vue sur Lisbonne. 

Le Cap Espichel: large esplanade, belle vue depuis le phare. Il est 17h, où se poser ? on essaie à quelques km, près d’Alfarim, sur un parking de plage, pas envie d’aller plus loin. C’est une belle crique entourée de hautes falaises. Gros rouleaux, pas question de se baigner, de plus elle n’est pas très chaude. On attend que la plupart des véhicules partent.

 

Roulons vers Sesimbra, une pâtisserie traditionnelle, beaucoup de voitures garées … ça doit être connu ! donc très bon.. Le choix est bien difficile, nous prenons 10 « petits » gâteaux pour une somme dérisoire. Café à Portinho face à la mer - superbe petit lieu, criques aux eaux si transparentes que l’on y voit les poissons. 

Setubal, attendre de pouvoir prendre le ferry. Traversée de l’estuaire - nous apercevons des dauphins. Péninsule de Troïa, longue lagune, puis une grande forêt de chênes liége, rizières et marais salants en arrivant sur Alcacer. Nous déjeunons au bord du canal en se régalant d’une énorme platée de riz et couteaux !  Sines par une belle petite route bordée de chênes liège et grandes propriétés. Accès à la lagune de Melides. L’eau de l’ Atlantique est vraiment froide… d’ailleurs il n’y a pas de baigneurs; nous poussons jusqu’à la plage et lagune de St André - on s’y attarde, parking sous les pins d’un camping, situé à 2 km de la lagune, pratiquement seuls dans notre coin !

Temps gris et humide sur la lagune. Nous partons sous la bruine, tours et détours pour atteindre Sines. Importantes installations pétrolières l’une des plus grandes plate-formes pétrolière d’Europe. C’est la ville de Vasco de Gama, sa statue trône sur l’esplanade du château et les remparts.Une belle vue d’ensemble des ruelles, de la ville. 

Acheter du poisson, mais difficile de s’exprimer en portugais, et de plus il est interdit pour les non-professionnels de pénétrer dans la zone - criée aux poissons -  Je m’approche d’ un homme qui sort avec un sac contenant de bien appétissant petits poissons.. ce qui nous conviendrait bien… après lui avoir laissé un sac plastique il revient avec 9 gros maquereaux et 14 « chinchards » …et il ne veut pas que je les paye c’est cadeau ! Il va falloir les nettoyer, vider, couper têtes et queues pour tenir moins de place dans le frigo, écailler de suite car la chaleur lourde sera sans pitié, donc on s’exécute sur le parking, cela nous prend 3/4 h…..

Le seul resto du port va nous accueillir pour déjeuner, face à la criée et presque déjà plein, nous ne voyons ni carte ni menu ni prix….c’est l’inconnu, on finit par comprendre qu’il faut choisir dans le bac de glace ce que l’on veut comme poisson et il sera ensuite grillé… choix porté sur un beau bar et une petite de salade de poulpe et verdure servie en entrée … nous nous sommes régalés. 

Porto Covo, Milfontes, Almograve, Carbo Sardao: côtes rocheuses, hautes falaises, criques difficilement accessibles. Grande curiosité : des nids de cigognes sur des pitons rocheux face à la pleine mer !!!  Nous effectuons une bonne marche malgré le vent froid.

Un chemin de terre longe de très près les falaises et sera peut-être l’aboutissement à un bon endroit pour bivouaquer. Très étroit par  endroit, après 8km environ on trouve notre « terrain » au bord d’une crique. 

Bien protégé et sécurisé, un petit feu avec les pommes de pin ramassées hier, grillade des maquereaux. 

 

Porto das Barcas, Zambujeira do Mar, Azehna do Mar : village pauvre de pécheurs, Odeceixe avec son moulin, ses maisons très proprettes aux peintures de diverses couleurs. Nous nous arrêtons à Rogil pour un achat de gâteaux et de pain…passons à Aljezur, puis Arrifana où de nombreux surfeurs s’exercent, dans les rouleaux qui déferlent sur la longue plage. 

Borderia avec ses cultures intenses de fraises précède une « mauvaise » piste sur plusieurs km, puis Torre de Aspa, Cabo de Sao Vicente pointe Sud-Ouest européenne. Toujours de nombreux nids de cigognes sur les pointes rocheuses.

Ponta de Sagres, se poser oui mais pas en plein vent, une piste pourrie et le parking de la plage à Raposeira, quelques « camstar » et des surfeurs à l’apéro.

Promenade sur la plage et les rochers, c’est « dégueulasse »: la zone est un immense chiotte à ciel ouvert… que les tempêtes hivernales nous espérons doivent rincer… en attendant c’est un immondice de merde et de PQ non brulés !!!  Le vent marin doit nous étourdir..

 

Nuit silencieuse. On repart vers Lagos, on tourne et retourne dans les différents petits villages-plages, toujours du vent et de l’eau froide; un peu avant Lagos on « pile » devant un resto de « sardines grillées », ça nous tente bien… 

Portimao, Quarteira, Faro: stations balnéaires en continuité, plages, commerces. De multiples vendeurs d’oranges attendent le chaland sur le bord de la route…on s’arrête avant qu’il n’y en ait plus!!! 3kg pour 1 euro. Olhao: un peu de marche, les îles de la lagune au large, certaines sont vraiment proches. Un spot sur les hauteurs et dans la garrigue fera encore mieux notre affaire. Une fois  installé, nous effectuons une marche dans cette garrigue odorante et isolée observons avec délice les îles dans les derniers chaud rayons du soleil couchant.

 

Brume, tout est totalement envahis par les nuages - pluie fine et ciel gris en direction de Tavira. Ruelles, pont, églises jusqu’à midi. Nous déjeunons au bord de la lagune. Petit détour pour Cacela Velha: beau petit village et belle plage, traversons des forêts de lauriers rose et des champs d’oliviers, poussons jusqu’à Vila Real de Santo Antonio voir l’embouchure du fleuve frontalier avec l’Espagne, le Rio Guadiana.

On débute notre remontée Castro Marim, et Alcoutim par une petite route qui borde le fleuve. La chaleur nous ensommeille, on s’arrête et on se fait une petite sieste, une portugaise passant devant Tembo lance un » bom tarde »tonitruant qui nous réveille…

Un joli village, Mertola, d’influence maure, avec ses ponts, son moulin, ses ruelles.. On trouve assez vite sur une hauteur et derrière un petit mausolée tout blanc un espace à notre convenance.

 

Nuit super calme. Nous partons sur Mina de Sao Domingos en traversant le parc national de la vallée du Guadiana avec ses étendues de lauriers rose et de vastes plantations d’oliviers ainsi que de nombreux nids de cigognes sur les poteaux électriques. Mina anciennes mines de cuivre, quelques corons et un lac avec plage. 

Serpa, les remparts, la porte, les ruelles et l’aqueduc, nous déjeunons à l’ombre. Pias nouvelle recherche pour trouver de l’huile d’olive. Oliviers et vignes nous guident vers Moura, la ville, la coopérative d’huile, chargés de 4 bouteilles d’huile, nous quittons la ville. Un lac de barrage, un tout petit village au bord de l’eau, le passage du toy vient perturber la solitude d’Estrela, les petits »vieux » nous regardent repasser… on va essayer de trouver mieux, un petit panneau défraîchi indique une aire de pique-nique. C’est parfait, personne, silence absolu, nous sommes au bord du lac. Maillots de bain, la surface du lac est lisse, on se trempe quelques instants ça nous fait du bien. Le soleil se couche et le vent fort se lève, agitant fortement la surface du lac.

 

Nuit calme, le vent est parti plus loin… silence absolu. La route mène à Luz, gens du voyage, leur charrette découverte menée par 2 chevaux, dénuement, tristesse et pauvreté se lisent sur les visages. Nous retrouvons les allées de lauriers, et les champs d’oliviers. Luz vignes et cigognes au bord du lac d’Alqueva. Mourao les remparts, puis Monsaraz : magnifique petit village fortifié bien conservé et très typique avec son château médiéval. Nous rejoignons Reguengos, Alandroal, toujours les oliviers et la vigne. Vila Vicosa ses trottoirs de marbre, son palais ducal, que nous ne visitons pas. Borba où le marbre s’extraie à ciel ouvert; carrières et gigantesques trous béants.  Elvas et son aqueduc, construit par plusieurs architectes, achevé au XVII°s., 4 étages, 30m de haut et 843 arcs en bon état. C’est impressionnant. Badajoz, une courte incursion en Espagne pour prendre du GO bien moins cher qu’ici !!. Retour par Campo Maior, lac de barrage à proximité - il y en a de nombreux sur toute cette partie de Caïa, on tourne pas mal avant de trouver un chemin qui mène au bord de l’eau. On va se tremper, ça fait du bien!!! sommes couchés dans le silence absolu avec le lac pour horizon.

 

8h le soleil et la chaleur sont déjà là.. Arronches, Portalegre - oliviers et cigognes. Marvao altitude 800m on part visiter, sous une chaleur écrasante, orageuse et lourde, ruelles en montée, remparts intéressants… mais nous subissons une attaque et invasion de perce-oreilles volantes, la cité entière bourdonne de leur vol.. et sont agglutinées en grappe sur les vielles pierres… à ne pas ouvrir la bouche, elles se posent et s’infiltrent partout c’est un nuage d’éclosion ou d’accouplement…mais c’est insupportable. Castello de Vilde, le paysage offre à voir des grosses veines de granit à flan des coteaux. Nisa ville a spécialité de fromage de chèvre et brebis… Jusqu’à Castelo Branco le paysage n’est que forêt de chênes-liège, blocs de granit, et nids de cigognes, se succède les châteaux, les remparts, les villages sur des pitons rocheux. Un camping municipal, presque vide; baignade dans la grande piscine et douche.

 

Avons dormi tout ouvert avec les moustiquaires sur les portes et juste un drap sur nous, un peu de fraicheur quand même en milieu de la nuit. Monsanto, à travers orangers, oliviers, et moutons, le village dont les fortifications sont en ruine mais les maisons en granit superbes; certaines prennent appui sur ces blocs énormes. Midi, un vrai jus d’orange, super régal et dynamisant ! Penamacor, barrage de Meimoa, par une jolie route de montagne, Sabugal on reste en altitude, il fait un poil plus frais…Panoias, Famalicao, Manteigas, routes de montagne, toutes en lacets, nous traversons la vallée glaciaire de la Zézére, très jolie avec ses bruyères et genêts. Torre, à 2000m, on redescend dans les nuages. Toujours de belles couleurs après Sabugueiro, bruyère et genêts, et senteurs d’orangers, de citronniers, de chèvre-feuille, tilleuls, lauriers rose. Bord de lac, Phi s’équipe pour aller pêcher sans savoir si c’est autorisé; 10mn plus tard il revient avec 2 magnifiques truites qu’il part nettoyer dans le lac, on ne sait comment on les fera cuire, en attendant elles vont au frigo!

 

Gouveia, on est dans des nuages épais pendant la descente; une fontaine pour remplir le réservoir AR. A Trancoso Phi part seul visiter la forteresse, nuages et vent. Route interminable jusqu’à Lamego, succession de villages et d’arbres fruitiers, nous achetons 3kg de cerises à une femme qui les cueille sur ses arbres au fur et à mesure qu’elle les vend.  Peso da Rega, la haute vallée du Douro en espérant trouver des quintas, fermes, pour déguster. On traverse de beaux paysages de vignobles en espalier sur le Douro, la chaleur nous enssuque un peu. Pinhao, on passe, les quintas sont fermées, on continue sur Vila Nova Foz de Coa, moins de vignes à l’horizon et de moins en moins de quintas, nos chances s’amenuisent… un chemin de terre menant à une chapelle, on termine sur un chemin qui dessert  les vignes et les champs, abrités par un mur de pierres et très peu vus, on regarde la nuit assombrir les vallons. 

 

Torre de Moncorvo, c’est jour de Pentecôte, procession à 17h trop tard ! On retourne vers Pinhao par la rive nord du Douro. Centre ville, au bord du Douro, les gros bateaux accostent. 2 quintas se font face sur chaque rive. Dégustation payante, et petit achat. Bivouac sur la plage d’un lac de barrage…il faut quand même cuisiner nos truites. Nous sommes couchés à plus de 23h.

 

Nuit super calme, seuls les oiseaux chantaient à la lune qui depuis quelques jours nous éclaire bien. Sabrosa on croise une quinta ouverte, pas d’hésitation. Pas de dégustation mais on y fait nos achats. Braganca, par de petits chemins, on se trompe et on se rallonge, toujours sur des routes en lacets, mais le paysage est fait de vignes, oliviers, pins, cerisiers  et de nombreux châtaigniers: Vila Pouca, Valpacos, Torre, enfin Braganca.  On va peut-être enfin trouver un petit resto pour notre dernier soir au Portugal.

 

Direction Espagne, Puebla de Sanabria par la route de montagne, lacets sans interruption, sapins, landes, châtaigniers, des villages très rustiques aux maisons aux toits de lauzes, et nids de cigognes sur les clochers. Barrage de montagne de Riano, il y fait un vent infernal, on se décide pour le parking herbeux près de l’embarcadère. Le tour du village, l’ancien a été noyé par le barrage, la vue des montagnes est belle au coucher du soleil. Eglise sur la hauteur, le parcours du bord du lac est didactique - histoire de tous ces villages inondés en images installées sur de grands panneaux.

 

Le vent a disparu mais c’est grand froid 6° on reste en nu-pieds et short mais heureusement les polaires sont là. Direction Cangas de Onis, encore une belle route en lacets avec 35 km de gorges, belles et encaissées.. mais il fait froid…

Ribadesella, les montagnes plongent dans la mer, c’est une petite ville avec son port et ses plages. Les surfeurs s’entrainent dans les gros rouleaux de Atlantique. Nous nous mettons en terrasse pour manger une dernière fois du poulpe et calmar grillé. 

Contourner Santander jusqu’à Solares pour redescendre vers la montagne, Arredondo, las des épingles à cheveux, on s’arrête sur le bord d’une rivière à truites pour bivouaquer. Un sentier de randonnée, un fermier qui arrive avec sa mère pour nourrir ses bêtes dans les pâturages. Un rapide et jovial échange autour d’un verre de rouge..  on dine tard et seul le gave rompt le silence.

 

Murguia, nationale jusqu’à Vitoria, traversée de Pamplona, une petite diversion vers un village pour l’arrêt pique-nique sur une place d’église pour trouver de l’ombre.

Cap sur St Jean Pied de Port, on file vers Oloron Ste Marie, notre 1er bivouac du séjour. Promenade au bord du gave, on se refroidit les pieds… il fait tellement lourd.. l’orage finit par éclater.

 

Départ pour Agen, nous allons retrouver Dominique et Odette, nous sommes attendus pour le café. Après bien des recherches nous arrivons à temps, ils sont dans un beau chalet au bord d’un lac. C’est le calme complet, nous faisons le tour du propriétaire et causons, causons, voyage bien sûr des uns et des autres…Petite virée au village voisin, puis grande promenade et soirée pêche pour Phi et Dominique.

 

Villeneuve sur Lot, Pujols, puis Fumel et enfin Montignac; on veut visiter Lascaux II, nous n’avons rien retenu.. on verra bien. Une belle visite de 2h1/2, il faut maintenant s’occuper de notre dernier bivouac, après 2 tentatives on se pose sur le terrain herbeux, isolé, une annexe du musée Lascaux, le Thôt. 

Demain nous retrouverons la maison et l’atmosphère tourangelle…