BOTSWANA

Extrait de "348 jours en itinérance"

La piste suit le lit asséché de la rivière fossile Letiahau, nous poussons jusqu’à Phokoje pan. De nombreuses sentes font le tour de cette vaste étendue, parcourue au zénith du soleil par les springboks. Le vent assez fort soulève de hautes colonnes tourbillonnantes de poussière blanche.

L’ombre d’un palmier makalani nous « héberge » pour le pique-nique. A son pied un crâne de gnou blanchi au soleil, j’hésite à l’emporter, Anne me convainc que sa place est certainement mieux ici que chez nous, elle a raison. Quelque chose bouge, à la jumelle un couple de ratel remonte d’un pas rapide la berge opposée.

Les prairies du nord regorgent de faune, meilleures zones de pâturage, elles attirent de grands troupeaux de springboks, d’oryx, et bubales.

Non loin, un beau gnou assoupi sous un épineux, un vautour repu et une famille de phacochères qui s’enfuit queue dressée en  signal de ralliement.

A de nombreux endroits la piste porte des stigmates profonds d’ornières et des traces d’embourbements.

Nous pensions trouver des points d’eau et une vie animalière fournie. Il n’en est rien tout est trop sec.

Un véhicule s’arrête à notre hauteur - trois broussardes, véritables « ladies.. so british» nous informent qu’un couple de lions stationne dans la plaine, elles l’ont suivi depuis ce matin et il remonte maintenant en direction de Deception Valley.